Pour une ville plus inclusive

Association des Architectes et Maîtres d’Ouvrage, AMO a pour mission de faciliter le dialogue entre celui qui commande et celui qui conçoit pour faire émerger des projets immobiliers de qualité.

La dynamique de renouvellement que traverse aujourd’hui la commande publique et privée, nous invite à reconsidérer ce binôme au prisme des mutations actuelles de la profession.

Au-delà du duo architectes — maîtres d’ouvrage, des investisseurs, des usagers, des entreprises, des associations, des exploitants et des fabricants s’invitent au tour de table de la fabrication d’une ville capable. Aujourd’hui ce sont leurs visions, leurs inputs et leurs moyens qu’il s’agit de faire converger pour anticiper les nouveaux modes de vivre, de travailler, de se déplacer et de consommer, mais aussi de financer et de construire la ville.

Nouvelle relation au vivant, nouveau rapport au temps, dissolution des limites entre privé et public, entre dedans et dehors, dessus et dessous : la fabrique de la ville change de paradigmes et délaisse le statisme du programme au profit de la dynamique des usages en accueillant de nouveaux entrants.

Il paraît essentiel de favoriser la transmission d’une culture architecturale et la création d’une culture commune de projet. Renforcer la complicité entre architectes et maîtres d’ouvrage, c’est consolider le socle sur lequel édifier de nouvelles pratiques. En ouvrant le cercle, AMO souhaite réactualiser cette culture commune et l’indexer sur de nouvelles pratiques et de nouveaux retours d’expériences.

Martin Duplantier Président, AMO nationale

Des ambitions consolidées

AMO se fixe une stratégie en 7 points :

  • Promouvoir de nouvelles pratiques dans le montage, la conception, la gestion de projets immobiliers.
  • Désamorcer les conflits de compétences au profit de nouvelles manières de gérer, de mutualiser et de co-construire la ville.
  • Aborder la ville par le prisme de la construction mais aussi de la transformation, de l’addition, de la superposition, du réemploi.
  • Anticiper et participer à l’émergence de nouveaux usages, de nouvelles activations, de nouvelles temporalités dans le projet urbain.
  • Assumer la responsabilité du secteur de la construction face à son empreinte carbone en encourageant des pratiques, des modes opératoires et des matériaux sobres.
  • Aborder toutes les échelles et valoriser les externalités positives que les uns et les autres peuvent engendrer.
  • Enfin, rassembler les acteurs les plus audacieux et partager les expériences pionnières.

Le Prix 2023 s’inscrit dans un contexte national et européen tumultueux. La guerre aux portes du continent européen a mobilisé le bureau de l’association en Ukraine, et renforcé l’importance de la catégorie TransEuropArchi. Cette catégorie a vocation à partager un idéal architectural au-delà des frontières hexagonales et à mettre en lumière d’autres façons de construire au sein de l’Europe au sens large. Après la Belgique en 2019, puis l’Espagne pour l’édition 2020/2021, l’association profite de son voyage outre-alpes à l’automne pour mettre le prix aux couleurs de la croix helvétique !

La discrète Suisse, riche de ses grandes signatures, est devenue presque malgré elle une destination incontournable pour les amoureux d’architecture à la recherche du frisson zumtherien, du génie perfectionniste d’un Herzog & De Meuron ou de l’appaisement procuré par un projet de Mario Botta. Autant de légendes internationales, qui feraient presque oublier que leurs références sont nées au cœur de singuliers cantons. Système confédéral et démocratie directe, la Suisse jouit d’une stabilité politique et d’un localisme efficace, qui en font un laboratoire politique de la démocratie et de facto de l’architecture. Si Zurich, la capitale économique est devenue l’atelier du logement de l’ére post-industrielle, Bâle l’avant gardiste muséal continue d’inspirer cette année avec l’organisation d’une première édition de Architekturwoche Basel, tandis que le Tessin et le canton de Grisons font aussi figure de hauts lieux de l’architecture contemporaine avec de nombreux legs modernistes.

Comment ce discret pays d’Europe est-il devenu ce “couteau suisse” architectural dont on peut s’inspirer?

Si les “bureaux d’architecture” suisse sont connus pour leur perfection constructive, leurs commanditaires sont loués pour leur implication sans faille dans les projets. Le mode de la copropriété contribuant pour beaucoup à l’équilibre du tandem architecte et maître d’ouvrage côté suisse. Emboîtant le pas du mouvement des étudiants “ENSA en grève” nous ne croyons pas à la starchitecture – une approche souvent trop esthétisante et décontextualisée des projets – qui fait des architectes les seuls gardes fous de la qualité architecturale. Avec cette édition 2023, nous nous attacherons une fois de plus à rendre aux maîtres d’ouvrage la part qui leur revient !  Dans un pays aux fortes traditions jacobines comme la France, ce pas de côté n’est pas inutile pour saisir quels pourraient être les apports de la démocratie directe dans la production de logements, mais pas que, alimentant ainsi nos prochains portfolios pour la catégorie de la typologie la plus créative !

Ces croisements ne doivent pas nous distraire du contexte national difficile, mais bien au contraire nous aider à nous en défaire. Nos villes et nos campagnes ne sont pas qu’une simple toile de fond des manifestations actuelles contre la réforme des retraites. Après la crise politique et sociale, se profile une crise des logements, la ville et l’architecture devenant les victimes collatérales de la forte inflation et de la stagnation du marché de l’immobilier. Alors que les mises en chantier ont atteint un taux historiquement bas, et que le secteur de la construction demeure le plus gros émetteur de gaz à effet de serre, le défi du mieux construire est de plus en plus pressant. Les catégories de « mise en œuvre la plus audacieuse » et de « plus belle métamorphose » ont donc de beaux jours devant elles en promouvant l’usage de techniques et de matériaux moins impactants, ainsi que la réhabilitation. Les catégories « du lieu le mieux productif » et du « meilleur catalyseur urbain/rural » ne sont pas non plus en reste au regard du grand bouleversement que subissent les zones de bureaux et de la nécessité de réinventer ces espaces dans un contexte de recours accru au télétravail.

Prix de la plus belle
métamorphose

Reconversion, restructuration, réhabilitation, extension : autant de termes qui désignent la transformation d’un bâtiment pour abriter d’autres usages, écrire une nouvelle page. Ce prix distingue la plus belle métamorphose, menée dans les règles de l’art ou franchement déconcertante.

Prix de la mise en œuvre
la plus audacieuse

Matériaux, filières, systèmes constructifs, ancestraux ou innovants, mixtes ou unitaires, préfabrication 3D : ce prix distingue la capacité d’engendrer l’extraordinaire en sortant des sentiers battus, en prenant des risques, en parvenant à convaincre usagers, investisseurs, collectivité, entreprises, etc.

Prix de la typologie
la plus créative

Lieu de vie, de lieu de travail, troisième lieu, espace en plus, volume capable, espace mutable, lieu du hasard et lieu hasardeux : ce prix distingue l’imagination, convaincu que l’espace peut dé-normer nos émotions.

Prix du lieu
le mieux productif

Comment travaille-t-on à l’heure de la 4ème révolution industrielle ? L’ère du tertiaire aurait-elle sonné ? Le travail redeviendrait-il physique ? Qu’il s’agisse d’espaces commerciaux pérennes ou éphémères, de bureaux open ou cloisonnés, locaux ou multinationaux, ou encore d’unités de production industrielles ou artisanales, ce prix récompense la réponse qui augmente le bien-être au travail et pas seulement la productivité, celle qui valorise le développement durable.

Prix du meilleur
catalyseur urbain

Un projet peut agir vertueusement sur son environnement et son territoire . Bonnes pratiques, externalités positives, écosystème élargi, fertilisation croisée : la vocation de l’architecture est sociale et son engagement est durable. Ce prix ne s’y trompe pas.

Prix TransEuropArchi
France-Suisse

Valoriser de nouvelles façons de construire l’Europe et redonner de la perspective à la scène architecturale européenne : le prix TransEuropArchi récompense la meilleure collaboration transfrontalière ayant donné naissance à un ambitieux projet et affirmant une éthique architecturale commune aux maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage. Cette année le Prix AMO ouvre la frontière France-Suisse.

Le Grand Prix du jury

Un Grand Prix est décerné parmi les 6 lauréats. Deux places pour le voyage de l’association en Suisse sont offertes pour le Grand Prix, des ateliers théâtres d’une journée sont offerts aux autres primés.

Calendrier -Agenda

12 novembre 2024

Voyage en Italie avec le Grand Prix

17 octobre 2024

Cérémonie de remise des Prix AMO

20 septembre 2024

Jury du prix AMO

28 juin 2024

Commission technique

15 juin 2024

Date limite des candidatures

15 avril 2024

Ouverture des candidatures

Comment candidater ?

Candidatures : 15 avril 2024 – 15 juin 2024

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