publication du PALMARèS 2020/21

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GRAND PRIX DU JURY 2020/21 – PRIX DE LA MISE EN OEUVRE LA PLUS AUDACIEUSE

→ Equipement technique en écosite

« Le Prix de la mise en oeuvre la plus audacieuse doit, selon moi, récompenser des femmes et hommes bâtisseurs qui osent l’originalité, la créativité et l’innovation dans leurs programmes, tout en répondant aux enjeux économiques, architecturaux, environnementaux et humains des
collectivités.
Mon choix s’est donc porté sur des architectes et maîtres d’ouvrage de talent, de vrais visionnaires qui ont contribué à dessiner le paysage urbain en valorisant les savoir-faire de nos filières d’excellence françaises : le nouvel équipement pour la gestion durable des ressources et déchets conçu par atelierpng sur le plateau du Vercors. »

Marc Verrecchia, Président du Groupe Verrechia

Maîtrise d’ouvrage : Communauté de communes du Massif du Vercors
Architecte :
atelierpng architecture

PRIX DE LA TYPOLOGIE LA PLUS CREATIVE

→ Edificio de viviendas para cuatro amigos (ES)

 » Créatif ? Que peut bien signifier ce concept fourretout appliqué à l’architecture ? En sortant des catégories classiques du zoning, logements, bureaux, équipements, l’association AMO pousse à se poser de nouvelles questions et ce bousculement est bienvenu. Le bâtiment est-il transformable, sa fonction est-elle hybride, sa forme inédite, sa construction audacieuse ? L’immeuble conçu par Lola Domenech et Lussi + Partner AG a un peu de tout cela sans doute, ou tout à la fois. Le danger de cette nouvelle case est que l’on y range des objets sans aucun rapport les uns avec les autres si ce n’est justement leur unicité, qui reste à définir. Le choix est difficile pour les jurés, comme il doit l’être sans doute pour les candidats, à qui il revient d’expliquer pourquoi leur réalisation mérite de figurer dans cette catégorie atypique. Et trouver de nouveaux critères de « créativité » applicables aux classiques logements, bureaux, équipements… À moins que cette façon de j(a)uger ne soit pas assez… créative. « 

Catherine Sabbah, Déléguée générale, IDHEAL

Maîtrise d’ouvrage : Promocions BCN Pujades
Architecte : Lola Domenech et Lussi + Partner AG

PRIX DU LIEU LE MIEUX PRODUCTIF

→ COUR

 » Le « moins disant » versus le « mieux disant ». Voilà une subtilité sémantique éloquente. La catégorie du « lieu le mieux productif » interroge de manière très frontale la question de la qualité architecturale de lieux qui, sous couvert d’une nécessité de productivité assumée, voire débridée, pourraient s’en affranchir. Une agence de pompes funèbres en zone commerciale, un pôle de logistique urbaine sous un pont ou encore une cuisine centrale entre des pavillons, voilà des programmes qui font la ville et dont l’architecture doit se saisir, impérativement.

Le lauréat, les pompes funèbres de Thionville par l’agence GENS, fait partie de ces programmes. Un bâtiment à l’austérité spatiale affirmée dédié au deuil, entre un magasin de chaussures et un fastfood, comme une allégorie crue de ce qu’est la vie. « 

Paul Rolland, architecte associé 2PMA, président du 308

Maîtrise d’ouvrage : Pompes funèbres et marbrerie Henri Battavoine
Architecte : GENS

PRIX DU MEILLEUR CATALYSEUR URBAIN

→ El teleclub, espace communautaire (ES)

 » Loin d’une architecture du spectaculaire et du geste, l’espace communautaire El Teleclub témoigne d’une architecture du quotidien, de la modestie, de l’intelligence et du lien social. Situé dans une petite ville d’une centaine d’habitants en Castille, ce joli projet est le symbole d’une urbanité bien vivante et heureuse à l’écart des grandes métropoles. Cette salle des fêtes communale incarne ainsi avec force ce qu’on peut attendre d’un catalyseur urbain : la fabrication d‘un lieu de vie, d’échanges, de rencontres, de liberté ; un lieu des possibles où habiter le monde et construire du commun. « 

Pierre-Emmanuel Becherand, Directeur général du Fonds de dotation pour le Grand Paris Express

Maîtrise d’ouvrage :Ville de Noviercas
Architecte : BIZNA Estudio

PRIX DE LA PLUS BELLE METAMORPHOSE

→ Université de droit Paris 1

 » L’intervention de Chartier Dalix dans l’ancienne caserne Lourcine est un exemple de grand équilibre architectural, où l’intensité des transformations est modulée selon les lieux et les usages. Là où l’emphase sur un changement de fonction se rend nécessaire, ainsi dans la cour excavée pour héberger l’auditorium, un nouveau paysage s’installe pour marquer une différence nette avec l’existant. Là où il s’agit d’introduire des nouvelles conditions d’utilisation, un palimpseste de dispositifs – les escaliers, les systèmes de ventilation et lumières, les meubles d’une grande élégance – s’insinue avec aise dans les les anciens bâtiments, en établissant un dialogue de formes et de textures avec le patrimoine historique. En jouant donc sur des registres et des accents différents, les architectes démontrent une grande maîtrise de la complexité du programme, qui s’adapte et change selon les espaces et les circulations. « 

Fabrizio Gallanti, Directeur du centre d’architecture Arc-en-rêve

Maîtrise d’ouvrage : EPAURIF
Architecte : Chartier Dalix

PRIX TRANSEUROPARCHI

→ Helga de Alvear Museum of contemporary art

 » Ce musée d’art contemporain est une rue. Emilio
Tuñón et son partenaire Luis Moreno Mansilla – qui était vivant lorsque le projet a été conçu – ont choisi de penser la Fondation Helga de Alvear comme un véritable espace public. Le bâtiment crée le lien entre l’ancienne ville de style Renaissance, Cáceres, et la ville nouvelle, hors les
murs. Le reste : les oeuvres d’Ai Weiwei, Dan Graham, Josef Albers ou John Baldessari sont les invités extraordinaires de ce chemin qui célèbre les liens entre histoire, art et nature ainsi que le vivre-ensemble. « 

Anatxu Zabalbeascoa, critique d’architecture pour El Pais

Maîtrise d’ouvrage : Gouvernement d’Extremadura
et Fondation Helga de Alvear

Architecte : Emilio Tuñón Arquitectos